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27 janvier 2016

Succès de la grève du 26 janvier

Après la grève du 26 janvier
Hier 26 janvier, dans l’Education nationale en particulier, la grève a été importante. Dans les collèges, pour l’abrogation de la réforme du collège et pour la valeur du point d’indice, plus de 50% des professeurs étaient en grève, davantage qu’aux trois grèves précédentes. Loin de diminuer, la mobilisation est à nouveau montée d’un cran. Dans les écoles et les lycées, la grève a été suivie de manière importante, plus de 30% de grévistes dans les écoles. Les personnels de toutes catégories ont exprimé avec netteté qu’ils refusent le blocage des salaires, qu’ils refusent la mise en oeuvre de la refondation de l’école avec les rythmes scolaires, avec la réforme du collège, avec l’école des territoires, avec la réforme territoriale et la mutualisation des services, avec les fusions d’universités, avec la régionalisation de la formation professionnelle initiale et continue, avec les remises en cause incessantes des garanties statutaires et les suppressions de postes dans tous les services et établissements.
Le mécontentement et le malaise sont profonds.
Avec tous les fonctionnaires de tous les ministères, avec tous les salariés, les personnels de l’Education nationale n’en veulent plus !
Hier 26 janvier, les personnels de l’Education nationale ont exprimé ce mécontentement et ce malaise avec des centaines de milliers de fonctionnaires -à l’appel des fédérations de fonctionnaires FO, CGT, Solidaires avec le soutien de la FSU-, avec le soutien des confédérations FO et CGT. Ils ont exprimé par la grève et la manifestation leur volonté de mettre un coup d’arrêt à la politique du gouvernement de blocage des salaires et de saccage des services publics par l’aggravation sans fin de la politique d’austérité et la multiplication de contre-réformes.
Imperturbable, la ministre n’entend rien, elle ne dit rien, elle ne parle pas de la grève, elle pratique la politique de l’autruche, elle truque les chiffres de grévistes, elle refuse de recevoir les organisations syndicales du second degré, elle pratique « son » dialogue social et refuse d’entendre les revendications.
Conformément à toute la politique d’austérité du gouvernement qui utilise l’état d’urgence pour aggraver sa politique d’austérité et remettre en cause le code du travail, elle prétend continuer !
Pour la FNEC FP-FO, les enseignants et toutes les catégories de personnel sont fondés à se poser la question de tout arrêter pour être enfin entendus.
Ni les mensonges, ni les campagnes d’opinion, ni les mesures d’intimidation n’ont empêché l’expression de ce malaise profond appuyé sur des revendications précises : les personnels n’en peuvent plus.
Dans ces conditions, le débat à l’ordre du jour des assemblées générales, des réunions d’information et des instances syndicales, n’est-il pas celui de se préparer à tout arrêter, à tout bloquer pour être entendus ?
Montreuil, le 27 janvier 11h

21 janvier 2016

« La loi de Refondation clouée au pilori »

Ce sont ceux qui ont porté la Loi depuis 2013 qui le disent :

« Une réforme ne peut s’appliquer que si les acteurs se l’approprient ».

Or, le rapport du Comité de suivi (présidé par Yves Durand, député PS du Nord, rapporteur de la loi sur la refondation de l’école) de la loi de refondation publié le 13 janvier dernier sonne comme un aveu : la refondation et son cortège de contre-réformes ne passent pas.

Le rapport pointe la mise en oeuvre « difficile » voire « extrêmement difficile » de cette loi.

La loi de Refondation est rejetée par les enseignants

« Le comité de suivi 1 ne peut qu’être frappé par l’insuffisance de l’appropriation de la cohérence de la loi par les enseignants. »

Ce n’est pourtant pas une découverte. Depuis le rejet du décret sur les rythmes scolaires dès janvier 2013, jusqu’à l’exigence d’abrogation de la réforme du collège par les enseignants avec leurs syndicats, la Refondation de l’école a réalisé l’unité des personnels contre elle. Résistance qui fait craindre au comité de suivi que cela ne compromette la mise en oeuvre de la loi.

Comment expliquer autrement que la réforme des programmes, la mise en place des nouveaux cycles et du socle commun, aient été repoussées à la rentrée 2016 ?

Le problème de l’école, c’est le manque de moyens

Le jargon technocratique ne saurait masquer la réalité. « Ainsi, concernant l’efficience des dispositifs, elle est difficile à évaluer eu égard à la sous-affectation des moyens, avec un effet de décalage entre le discours officiel rappelant l’importance de l’investissement programmé et le réel, les postes n’étant pas tous effectivement pourvus. »

Traduisons : personne n’est dupe, les 60 000 postes affichés par la loi n’ont d’existence que dans les slogans ministériels. La vérité, c’est que les classes sont pleines à craquer, les écoles et les établissements de plus en plus sous tension.

Un bilan désastreux

Le tableau dressé par le rapport n’est guère plus reluisant lorsqu’il s’agit de la formation des enseignants, dont le cadrage national reste « insuffisant », pas plus que sur d’autres aspects comme « la priorité au primaire, peu à peu diluée en tant que priorité. »

« D’où un sentiment important de déception et des attentes encore très fortes », souligne le document parlementaire.

C’est le moins qu’on puisse dire. Les personnels de leur côté n’ont pas attendu les conclusions du comité de suivi pour faire ce constat sur la loi de Refondation qui a :

- aggravé les inégalités,
- désorganisé les conditions de travail,
- appauvri les enseignements,
- mis à mal le statut des enseignants pour achever la transformation de l’école républicaine en école des territoires.

Dans ces conditions, la loi de Refondation doit être abandonnée

Comme tous les services publics républicains, l’école n’échappe pas à la politique d’austérité : salaires bloqués, postes fermés, contre-réformes destructrices.

Il s’agit d’arrêter cette politique en construisant le rapport de force indispensable. C’est l’objectif de la grève du 26 janvier qui lie les fonctionnaires sur l’augmentation des salaires et les enseignants du 2nd degré sur l’abrogation de la réforme du collège.

Tract grève Fonction publique du 26 janvier : pourquoi faire grève ?

Le tract départemental d'appel à la grève  est ici : tract MANCHE 26 janvier2016.pdf

Appel intersyndical unitaire dans le 1er degré : ICI

Prenez connaissance de l’appel national unitaire (FO , CGT, SUD) : ICI

 

Pourquoi faire grève le 26 janvier ?

- Pour l’augmentation du point d’indice de 8 % au moins,

- Contre le gel des salaires,

- Pour l’abandon des réformes territoriales, du collège, de la santé, des rythmes scolaires …

- Pour l’abandon du projet de décret sur les obligations de service des PE

- Contre la convention Elus/Rectorat de gestion des postes d’enseignants

Prenez connaissance de l’appel national unitaire (FO , CGT, SUD) : ICI

La mobilisation s’amplifie. La FSU a exprimé son soutien et le SNUipp a lancé un appel national à la grève.

D’autre part, 15 syndicats du 2nd degré appellent également à la grève le 26 janvier pour l’abrogation de la réactionnaire réforme du collège.

Votre déclaration d’intention de grève doit parvenir à votre IEN AVANT samedi 23 janvier minuit,

par courrier, par fax ou par mail (en utilisant impérativement votre messagerie professionnelle en prénom.nom@ac-rouen.fr).

STOP à la baisse du pouvoir d’achat et à la diminution du salaire net !

L’évolution du salaire des enseignants

Rappelons que la carrière (grille indiciaire) des PE est identique à celle des professeurs certifiés.

En 1982 un professeur certifié en début de carrière percevait 1,8 fois le SMIC. En 2012, il percevait seulement 1,13 fois le SMIC.

En 1982, un professeur certifié en fin de carrière percevait 3,48 fois le SMIC. En 2012, il percevait seulement 2,54 fois le SMIC.

Depuis 2010, notre salaire net baisse chaque année

Depuis 2010, notre salaire net baisse chaque année en raison de l’augmentation continue de la retenue pour pension résultant de la contre-réforme des retraites ; pour mémoire, la cotisation « retraites » est passée de 7,85 % en 2010 à 9,94 % en 2016 et la contre-réforme prévoit 11,10 % d’ici 2020.

En septembre 2010, un Professeur des Ecoles adjoint au 6ème échelon percevait 1 804,90 € net mensuels (en zone 3).

En janvier 2016, il ne touche plus que 1 757,97 €, soit une diminution nette mensuelle de 46,93 € alors que les prix n’ont cessé d’augmenter !

Si les traitements avaient suivi l’inflation de 8 % enregistrée depuis 2010, un PE au 6e échelon percevrait aujourd’hui 1 949,29 € par mois, soit 144,39 € de plus qu’en 2010.

Et le ministère de l’Education Nationale avec l’appui de certains syndicats, a osé présenter l’ISAE, c’est à dire les 2 X 200 € brut soit 340 € net (pour une année !) comme un cadeau grandiose, alors que cela ne compense même pas les pertes !

En Allemagne, en Grande Bretagne et en France

Quand un Professeur des Ecoles gagne 31 163 euros en moyenne tout compris, son collègue britannique perçoit 38 654 euros et son homologue allemand, 52 417 euros ! (source OCDE)

Budget 2016

Au budget de l’Education Nationale, 116 millions sont prévus pour « reconnaître l’engagement des personnels » et « revaloriser » la rémunération, soit 9 € mensuels par personnel.

Et pourtant, de l’argent, il y en a… L’État lui-même abonde les dividendes des actionnaires avec le « Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi » !

La manne du CICE

Le Crédit d’impôt pour la compétitivité et l’emploi (CICE) est une mesure du gouvernement Ayrault pour soutenir les entreprises. Cela représente 20 milliards d’euros par an pour l’État.

Le résultat a été une explosion des dividendes versés aux actionnaires, ce crédit d’impôt permettant aux entreprises de colossales économies sur les rémunérations des salariés et non à restaurer les investissements et la compétitivité, comme cela avait été prétexté pour justifier ces cadeaux du Trésor public aux grandes entreprises.

Pour nos salaires, contre l’austérité, tous en grève mardi 26 janvier !

20 janvier 2016

Annonce des dotations de postes 2016 : le tour de passe-passe !

A en croire la ministre, il y aurait déjà eu plus de 38 000 postes créés dans l’Éducation Nationale depuis 3 ans.

Cependant, les annonces d’abondance ne font pas tout au regard de la réalité.

En dépit des annonces budgétaires enthousiastes, c’est bien le pacte de responsabilité qui s’applique dans l’Éducation nationale, le premier des impératifs que s’est donné le gouvernement étant de faire baisser la masse salariale.

Dans le 1er degré, les 3 835 postes annoncés ne permettront pas :
- d’ouvrir des classes,
- d’alléger des effectifs (plus de 90 000 classes dépassent 25 élèves dont 7 700 plus de 30 élèves),
- de créer des postes de remplaçants ou spécialisés partout indispensables,
- de reconstituer les postes de RASED,
- d’augmenter les volumes de décharge de direction insuffisants,
- de rétablir les départs en stages CAPA-SH.

Ces postes sont réservés en grande partie
- à l’éducation prioritaire ;
- aux dispositifs territoriaux (plus de maîtres que de classes, scolarisation des moins de 3 ans )
- de plus en plus soumis à la gestion par les élus au travers des convention type Cantal

Seulement 2 804 moyens supplémentaires d’enseignants dans le 2nd degré pour cette rentrée 2016... Or, 30 000 élèves supplémentaires sont attendus.

Lire l’analyse FO

et le détail des dotations pour le 1er degré

en téléchargement ci-dessous

programme_140_analyse-1.doc

budget_2016-communique_12_janvier.pdf