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20 septembre 2018

Les animations pédagogiques n’ont pas de caractère obligatoire ! Le SNUDI-FO s’adresse à la DGESCO

Montreuil, le 13 septembre 2018

à Jean-Marc Huart

DGESCO

Objet : inscription des PE aux animations pédagogiques ; organisation des APC

 

Monsieur le Directeur,

Par courrier en date du 12 avril 2018 (ci-joint à nouveau) nous vous avons alerté au sujet du courrier que la DGESCO a adressé aux recteurs, aux IA, aux IENA et aux IEN à propos de l’organisation des 18 heures d’animation pédagogique.

 

Ce courrier indiquait que « les 18 h d’animation pédagogique et de formation continue prévues dans les ORS des PE seront obligatoirement centrées sur des actions dédiées à l’enseignement de la lecture, de l’écriture et des mathématiques (…)».

 

De plus, il précisait que les 18 heures devraient se répartir en 9 heures pour le français et 9 heures pour les mathématiques, sur des sujets définis précisément pour chaque cycle.

 

Nous vous rappelions que la notion d’animations pédagogiques obligatoires n’a pas de valeur réglemen- taire. Le décret n° 2017-44 du 29 mars 2017 définissant nos obligations réglementaires de service précise que les PE doivent effectuer « 18 heures consacrées à des actions de formation continue, pour au moins la moitié d’entre elles, et à de l’animation pédagogique ».

Il n’indique pas, et ne définit pas non plus, de notion d’animation ou de formation obligatoire. Les PE restent donc libres de choisir les animations pédagogiques auxquelles ils souhaitent s’inscrire dans le cadre de ces 18 heures.

 

Les problèmes posés dans le courrier de la DGESCO ressurgissent à cette rentrée. Les collègues dans les départements sont confrontés à l’inscription obligatoire à un « bloc de 18 heures d’animation pédagogique imposé » ou à l’inscription à plus de 18 heures d’animation pédagogique (dans certains départements, inscription demandée à 30 h d’animation pédagogique, cumulant les 18 heures, avec les deux demi-journées évoquées dans un renvoi de bas de page de l’arrêté du 17 juillet 2017 et les 6 h de la journée de solidarité, qui ne relèvent pas des mêmes textes réglementaires).

Nous renouvelons notre demande :

  • que la liberté de choix pour les animations pédagogiques soit respectée pour tous nos collègues
  • qu’aucune inscription d’office à des animations ne soit imposée
  • que soit respectée l’inscription des collègues à 18 heures d’animation pédagogique et pas plus.

Par ailleurs, par courrier au ministre, en date du 6 septembre, nous alertions sur la circulaire ministérielle du 29 mars 2018 qui impose à la fois le contenu et l’organisation des APC, contrairement au Décret du 31 mars 2017 et à l’article D. 521-13 du Code de l’Éducation (courrier ci-joint à nouveau).

 

Nous vous demandons d’intervenir en direction des autorités départementales de l’Éducation nationale afin que soient respectés ces différents points.

 

Dans l’attente de votre réponse, je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur, l’expression de ma parfaite considération.

 Norbert Trichard

Secrétaire général

19 septembre 2018

Direction d’école : à tous les enseignants !

Rapport de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale : pour le SNUDI-FO, c’est NON !

Le 1er août, quelques jours avant que le ministre n’ouvre l’agenda social sur la direction d’école, la commis- sion des affaires culturelles de l’Assemblée nationale présente un rapport sur la direction d’école.

Que contient vraiment ce rapport ?

Prenant prétexte de la situation dégradée des directeurs créée par le refus d’augmenter les décharges, d’améliorer le régime indemnitaire, de renouveler les aides administratives et de respecter le décret de 1989, le rapport établit une liste de propositions qui bouleverseraient totalement le fonctionnement des écoles pu- bliques, remettraient en cause nos garanties statutaires.

Suppression des écoles maternelles, de bon nombre d’écoles rurales… et retour des EPEP

Le rapport préconise de supprimer toutes les écoles maternelles en les fusionnant avec les écoles élémen- taires au sein d’écoles primaires ! De la même manière, les petites écoles rurales devraient être regroupées pour permettre « l’émulation » entre les élèves et un meilleur « travail d’équipe » entre les personnels. Des milliers d’écoles seraient ainsi rayées de la carte (ainsi que les postes de directeurs) et des milliers de classes seraient fermées en globalisant les effectifs.

Le rapport préconise la mise en réseau des écoles « par bassin de vie » autour du collège du secteur pour mieux les « inscrire dans leur territoire ». Ces réseaux, outre la mutualisation des locaux envisagée, préparent

« des enseignements communs école/collège » avec « interventions croisées PE enseignants du secondaire

». C’est le retour aux EPEP, un projet gouvernemental rejeté à l’époque par le SNUDI-FO, le SNUipp, SUD, la CGT qui n’avait pu aboutir grâce à la mobilisation des enseignants des écoles initiée par le SNUDI-FO.

Des directeurs supérieurs hiérarchiques des enseignants

Pour manager ces nouveaux établissements constitués de regroupements d’écoles, le rapport propose de créer un statut de directeur, accessible par concours. Les « néo-directeurs » les écoles de 10 classes et plus bénéficieraient d’une décharge totale (financée par la suppression des classes générée par les regroupe- ments). Les directeurs des écoles de 10 classes et plus ne seraient plus des enseignants. Ce statut mettrait fin à la référence au décret de 1989 qui fait du directeur un professeur des écoles qui occupe une fonction particulière. Le lien avec la mission d’enseignement serait supprimé.

Ce « néo-directeur » serait supérieur hiérarchique des enseignants, sur la base d’une « lettre de mission » chargé entre autres de leur accorder ou de leur refuser des autorisations d’absence et serait responsable de la mise en oeuvre effective dans l’école des différents projets.

La quotité de décharge des directions d’école de 5 classes à 9 classes serait portée à 50 %.

Seuls 20 % des directeurs actuels pourraient prétendre au titre de directeur

Combien des actuels directeurs pourraient conserver un poste de direction ? La réponse est donnée par Mme Rilhac, une des deux députées ayant rédigé le rapport, « sur les 45 000 directeurs actuels, seuls 20 % d’entre eux pourraient prétendre au titre de directeur ». Pour 80 % des collègues, ce sont donc des pertes fi- nancières et de temps de décharge !

De nouvelles missions pour les directeurs d’écoles

Quant aux « néo-directeurs », ils se verraient attribuer de nouvelles missions : ils devraient gérer, voire as- surer, « le remplacement des enseignants absents », devenir « le coordinateur de réseau d’éducation priori- taire », avoir des missions dans « la lutte contre la pauvreté et l’exclusion » pour « repérer les situations difficiles et orienter les familles » et même « devenir directeur du périscolaire » ! Ce nouveau statut placerait les directions d’école dans une grande dépendance de la collectivité territoriale par la tutelle du PEdT…

Le SNUDI-FO demande au ministre la satisfaction des revendications des directeurs (dé- charges, indemnités, aide administrative) et la non-prise en compte des propositions du rapport parlementaire

Dès le 29 juin, lors d’une audience au ministère sur la direction d’école, une délégation du SNUDI-FO, por- teuse de milliers de signatures sur la pétition nationale direction d’école avait présenté les revendications en termes de décharges, de rémunérations, de conditions de travail…

Elle avait souligné notamment que dans de nombreux départements, les 4 jours annuels pour les chargés d’école et les 10 jours pour les directions d’écoles de 2 et 3 classes ne sont même pas respectés. De même, la situation de nombreuses écoles qui accueillent des ULIS, UPEAA n’est pas prise en compte alors que la quasi-totalité du temps de décharge de ces écoles est « consommée » pour le fonctionnement de ces dispo- sitifs.

Enfin dans plusieurs départements, des DASEN refusent de comptabiliser comme des classes pour le calcul des décharges et du régime indemnitaire, les dédoublements des CP en REP et CE1 en REP+ ; les collègues directeurs de ces écoles se retrouvent dans les faits avec plus de classes, plus d’enseignants et parfois moins de décharge, voire un régime indemnitaire diminué.

La délégation avait aussi rappelé que les réunions de directeurs avec les IEN ne pouvaient se dérouler en dehors du temps de travail des collègues. Elle avait fait part de son inquiétude à ce sujet et avait saisi le mi- nistère de situations particulières de départements dans lesquels, alors que ces réunions se déroulaient jusqu’à maintenant sur le temps des animations pédagogiques, les DASEN annoncent que dorénavant elles se tiendraient sur la base du bénévolat !!!

Le SNUDI-FO revendique :

 La non-prise en compte par le ministère des propositions contenues dans le rapport de la commis- sion des affaires culturelles de l’Assemblée nationale ;

  • L’augmentation des décharges de service, le maintien intégral et l’extension des cadres départe- mentaux plus favorables ; pas un directeur sans décharge statutaire hebdomadaire ;
  • La prise en compte dans tous les départements de toutes les classes dans le calcul des décharges de direction, y compris les CP et CE1 dédoublés en Éducation prioritaire ;
  • Une réelle amélioration financière : 100 points d’indice pour tous ;
  • Une aide administrative pour chaque directeur avec des emplois statutaires de la Fonction publique;
  • La tenue de toutes les réunions durant le temps scolaire avec le remplacement du directeur par un titulaire-remplaçant ;
  • Le transfert de la responsabilité de la rédaction des PPMS aux mairies, dans le cadre du plan com- munal de sauvegarde ;
  • Le rétablissement du cadre national de l’école publique et l’arrêt des processus de territorialisation, afin de préserver les directeurs comme leurs adjoints des ingérences et pressions locales ;
  • L’attribution de l’ensemble des postes de direction au barème (AGS) ; non aux postes profilés !
  • Le respect du décret de 1989 fixant les missions des

 Alors que dans le cadre de l’agenda social, le ministre va organiser des réunions sur la direction d’école, le SNUDI-FO vient de s’adresser au ministre pour lui demander de ne pas retenir les propositions du rapport de la commission des affaires culturelles et de l’Éducation de l’Assemblée nationale, propositions qui ne peu- vent pas faire l’objet d’expérimentations comme cela semble être le cas dans l’Ain, et nous sollicitons l’ou- verture de négociations sur les revendications concernant la direction d’école.

 

Évaluation PPCR et accès à la Hors Classe des PE : après l’audience à la DGRH du 10 septembre, la revendication demeure

Le SNUDI-FO, reçu par le DGRH à Paris le 10 septembre, a rappelé son refus de PPCR dont les conséquences ne cessent de s’abattre sur les personnels

Il a dénoncé les règles d’évaluation mise en œuvre par PPCR, le taux d’accès à la HC injuste et inacceptable pour les PE, le caractère arbitraire et de surcroît définitif de l’appréciation portée par les autorités hiérarchiques pour l’accès à la HC. Ces dispositions interdisent de fait à des milliers de PE d’accéder à la HC dans un délai acceptable et surtout avant leur départ en retraite.

L’arbitraire doit cesser

Aux nombreux témoignages d’arbitraire et d’injustice au cours de la première campagne d’évaluation PPCR, le DGRH n’a apporté aucune explication. À notre demande du retour à un barème basé sur l’Ancienneté Générale de Service (AGS), ils ont opposé le principe même de PPCR à savoir le refus d’une carrière cylindrique, seule garante de l’accès à la HC de tous les PE avant leur départ à la retraite.

Il résulte de toutes ces dispositions des écarts de traitement en fin de carrière qui peuvent dépasser 1000 euros mensuels, un pouvoir hiérarchique décuplé dans l'obtention de promotions d'échelon et de grade.

 

Le ministre confirme que les appréciations des inspecteurs d’académie resteront gravées dans le marbre ! Inacceptable !

À notre demande que les appréciations ne soient pas définitives, et qu’elles puissent évoluer positivement, parce qu’elles pénalisent les PE jusqu’à la fin de leur carrière, le DGRH a indiqué que « le caractère définitif est intrinsèque à PPCR ». Ainsi, les appréciations bien souvent injustes et arbitraires, attribuées aux collègues, devraient rester gravées dans le marbre. Pour le SNUDI-FO c’est inacceptable !

Les PE doivent bénéficier d’un taux d’au moins 17 % 12,3 % c’est 3500 promus en moins

Le refus du ministre de porter le taux d’accès à la HC pour les PE à 17 % (contre les 13,2 % actuels) comme tous les autres corps de l’Éducation nationale écarte de cette promotion 2018 au moins 3500 PE.

L’écart entre les 13,2 % des PE et les 17 % appliqués à tous les autres corps de l’EN représente 3500 PE, en effet, 13,2 % représentent 13 054 promus alors qu’un taux de 17 % représente 16 213 promus.

3500 PE qui accéderaient à un grade supérieur à la veille de leur départ à la retraite. 3500 PE qui verraient leur pension de retraite augmentée d’autant.         

Signez et faites signez la pétition nationale jointe :

« Pour l’abandon de l’évaluation PPCR des enseignants

         l’arbitraire ça suffit ! »       

Le 11 septembre 2018

lien vers la pétition en ligne : à venir

lien vers la pétition nationale à télécharger, imprimer

et à nous retourner à l'adresse suivante :

SNUDI FO Manche

UD FO Manche

56 rue de la Bucaille

50 100 Cherbourg-en-Cotentin

 

14 septembre 2018

Évaluation en CP et CE1 : lettre au Ministre

à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale

 

Objet : Évaluation en CP et CE1

Monsieur le Ministre,

Vous annoncez dans votre conférence de rentrée du 29 août dernier la mise en œuvre d’évaluations en CP et en CE1 en cette rentrée. Or nos collègues dans les écoles ne détiennent aucune information sur cette initiative. Nous n’avons d’ailleurs trouvé aucun texte réglementaire qui définit les objectifs, le calendrier, les conditions dans lesquelles devraient se dérouler ces évaluations.

 

Certes il est de la responsabilité du ministre et de ses services de proposer des cahiers d’évaluation, pour autant nos collègues découvrent, pour certains ces derniers jours, qu’ils devraient, en plus de leurs progressions annuelles prévues depuis plusieurs semaines, prendre du temps pour mettre en œuvre ces évaluations CP et CE1 dès septembre (à nouveau en janvier / février pour le CP) et par conséquent modifier leurs progressions pédagogiques.

Vous comprendrez, dans cette situation, que ces évaluations ne remplissent pas les conditions de sérénité nécessaires à leur bon usage.

 

Certains de nos collègues avaient déjà prévu leurs propres évaluations et perçoivent cette initiative comme une remise en cause de leur travail, et de leur liberté pédagogique. D’autres considèrent que le contenu n’est approprié ni à leurs élèves ni à leur besoin… Faudrait-il qu’ils organisent deux séries d’évaluations en cette rentrée ?

 

Dans la Fonction publique, toute mesure nécessite une déclinaison réglementaire d’application en l’absence de laquelle les agents ne peuvent être inquiétés. En effet dans une telle situation une annonce publique, fût-elle ministérielle, ne peut avoir force de loi.

 

De plus, aucune information n’est donnée quant aux conditions d’impression des fiches. Plus précisément sur quel budget devraient-elles être financées ?

 

Selon les informations dont nous disposons, un portail de saisie en ligne serait ouvert sur lequel les enseignants devraient saisir les réponses produites par les élèves. Selon nos estimations cela représente une centaine de réponses multipliées par le nombre d’élèves de la classe, soit environ 2500 à 3000 saisies. Ce qui est gigantesque. Sur quel temps cette nouvelle charge de travail devrait-elle être prise alors que les 108 heures sont largement dépassées ?

 

À notre sens, ces évaluations ne sauraient donc présenter un caractère obligatoire. Chaque collègue, dans le respect de la liberté pédagogique individuelle, doit pouvoir les utiliser en fonction du contexte pédagogique local ou recourir à ses propres évaluations. C’était d’ailleurs le sens de la note adressée aux enseignants le 28 septembre 2017.

 

Nous ne doutons pas qu’en tant que ministre d’État, garant du respect des Lois et Règlements de la République, vous comprendrez le sens de notre courrier.

 

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en notre parfaite considération.

Norbert Trichard Secrétaire général

APC : leur organisation est proposée par le conseil des maîtres et non par le Ministre !

à Monsieur le Ministre de l’Éducation nationale

et de l’Enseignement supérieur

 

Monsieur le Ministre,

 

La circulaire ministérielle du 29 mars 2018 indique que les APC seraient « spécifiquement dédiées à la mise en œuvre d’activités relatives à la maîtrise du langage et à la lecture. » Elle s’appliquerait dès la rentrée.

 

Pour le SNUDI-FO, cette circulaire et sa mise en application « à la lettre» poseraient problème à plusieurs titres :

 

  • Le décret du 31 mars 2017 fixant les obligations de services prévoit pour l’APC « trente-six heures consacrées à des activités pédagogiques complémentaires organisées dans le projet d’école, par groupes restreints d’élèves, pour l’aide aux élèves rencontrant des difficultés dans leurs apprentissages, pour une aide au travail personnel ou pour une activité prévue par le projet d’école». Il apparaît ainsi clairement que les Activités Pédagogiques Complémentaires doivent être organisées en fonction des besoins des élèves, déterminés par l’enseignant. Ces besoins ne peuvent se limiter aux seules « activités relatives à la maîtrise du langage et à la lecture ».

 

De plus, il est inscrit dans la circulaire que «tout élève dont les parents ou responsable légal en font la demande doit pou- voir être inscrit à un atelier/club de lecture. » Nous rappelons que la participation des élèves ne peut être imposée par les parents puisque « le groupe restreint d’élèves » est déterminé par l’enseignant, après accord des parents pour la participation de l’élève.

 

  • D’autres parts, l’article 521- 13 du Code de l’éducation que vous citez dans la circulaire prévoit que l’organisation générale de l’APC est arrêtée par l’IEN sur proposition du conseil des maîtres. Comme vous le savez, le SNUDI-FO est attaché à la liberté pédagogique et aux prérogatives du conseil des maîtres. Là aussi, la circulaire rentre en contradiction avec cet article.

 

C’est pourquoi, pour le SNUDI-FO, la circulaire ministérielle ne peut qu’indiquer des préconisations impulsant la volonté ministérielle de favoriser « le langage et la lecture », ce que chaque enseignant peut entendre, mais en aucun cas formuler une injonction à caractère obligatoire qui contreviendrait de fait au cadre réglementaire en vigueur.

 

 Montreuil, le 6 septembre 2018

Norbert Trichard

Secrétaire général

Direction : après le rapport de la commission flash parlementaire, le SNUDI-FO demande au Ministre de ne pas retenir les propositions

Le SNUDI-FO a lancé une pétition qui a reccueilli plusieurs milliers de signatures (2000 signatures au niveau national). Le syndicat a été reçu, le 28 juin, sur cette question par le cabinet du ministre. Au vu des propositions (statut de directeur, suppression de la disctinction maternelle/élémentaire, regroupement d’écoles dans un cadre territorialisé...) de la mission parlementaire sur ce sujet.

 

 

Monsieur le Ministre,

Le 1er août, quelques jours avant l’ouverture de l’agenda social qui abordera la question de la direction d’école, la com- mission des affaires culturelles et de l’éducation de l’Assemblée nationale a présenté un rapport sur ce sujet.

Reconnaissant la situation dégradée que subissent les directeurs, consécutive à l’insuffisance du volume de décharges, du régime indemnitaire, et la disparition des aides administratives, le rapport relance le projet d’un statut d’emploi de directeur, une réorganisation de l’école communale par la fusion des écoles maternelles et élémentaires leur mise en réseau des écoles sous la tutelle directe du collège et de la collectivité territoriale de rattachement qui pourrait devenir l’intercommunalité…

 

Le rapport prétend « soulager les directeurs » en leur imposant la gestion des absences de leurs adjoints, « le remplace- ment des enseignants absents », « la coordination du réseau d’éducation prioritaire », « la lutte contre la pauvreté et l’ex- clusion » pour « repérer les situations difficiles et orienter les familles » et même de « devenir directeur du périscolaire »!

Le décret de 89 qui reste la référence réglementaire pour les tâches du directeur serait réduit à une coquille vide. Toutes ces nouvelles charges seraient compensées par 50 % de décharge pour 5 classes et 100 % à partir de 10 classes. Plus de tâches pour davantage de missions ! Où serait le progrès pour les directeurs? Le SNUDI-FO revendique une augmentation des décharges des directeurs pour répondre à toutes les contraintes.

La mission parlementaire avance la perspective d’un statut d’emploi pour instaurer une « autorité hiérarchique » sur la base « d’une lettre de mission ». Cette autorité hiérarchique permettrait « le pilotage » et « la responsabilité de la conception et de la mise en œuvre » du projet pédagogique lui-même inscrit dans le PEdT. Il mettrait fin à la référence au décret de 89 qui fait du directeur un PE qui occupe une fonction particulière. Cette proposition modifierait en pro- fondeur la place du directeur d’école pair de ses collègues. Leur lien avec la mission d’enseignement serait supprimé.

 

À noter que ce nouveau statut placerait les directeurs dans un nouveau corps en dehors de celui des PE et de fait très dépendant de la collectivité territoriale tant par la responsabilité du périscolaire que par la tutelle du PEdT… Cela in- duirait par ailleurs que des directeurs d’école pourraient ne jamais avoir été enseignants, ce qui pour le SNUDI-FO, n’est pas acceptable.

 

Le rapport préconise enfin une « organisation innovante » de l’école qui n’est autre que la fusion d’écoles maternelles et élémentaires dans un réseau d’écoles autour du collège du secteur. Ces réseaux entraîneraient nécessairement une mutualisation qui menacerait des milliers de postes de directeurs. Combien de directeurs actuellement en poste pour- raient postuler à ce statut d’emploi ? Bien peu certainement. D’ailleurs selon la députée Cécile Rilhac « Sur les 45 000 directeurs actuels, seuls 20 % d’entre eux pourraient prétendre au titre de directeur, accessible par concours ou par validation des acquis de l’expérience ».

 

De plus, cette mise en réseau devrait permettre « des enseignements communs» école/collège avec « interventions croisées Professeurs des écoles et professeurs du secondaire ». Cette proposition oublie que les Professeurs des écoles et les certifiés n’appartiennent pas au même corps, ils n’ont pas les mêmes obligations de service.

Ces propositions forment un ensemble qui ressemble fort aux EPEP rejetés par les enseignants en 2008.

 

Pour le SNUDI-FO, ce dont les directeurs ont besoin, ce n’est pas d’un statut ni de tâches supplémentaires, mais d’une amélioration de leur régime de décharge, une augmentation de 100 points d’indice pour tous et une aide ad- ministrative pérenne assurée par des personnels titulaires sous statut de la fonction publique.

 

Par conséquent, nous vous demandons, Monsieur le Ministre, de ne pas retenir ces propositions, qui en tout état de cause, ne peuvent pas faire l’objet d’expérimentation comme cela semble être le cas dans l’Ain et d’ouvrir des négociations sur les revendications des directeurs.

 

Nous vous prions de croire, Monsieur le Ministre, en notre parfaite considération.

Norbert Trichard

Secrétaire général

 

Mouvement intra-académique des PsyEN EDA : le SNUDI FO obtient du ministère la possibilité pour les PsyEN EDA de postuler sur des écoles précises et non sur des circonscriptions entières.

Conséquence de la mise en place du nouveau corps des PsyEN, fusionnant les ex-psychologues scolaires et les ex-COP, à laquelle la FNEC FP-FO s’est opposée, le mouvement intra académique des psychologues de l’éducation nationale du 1er degré (les PsyEN EDA) est devenu académique et non plus départemental.

 

Cette modification s’est accompagnée de l’impossibilité pour les PsyEN EDA de postuler sur des postes précis, dans une école de rattachement. Lors des mutations intra-académiques 2018, les PsyEN EDA n’ont pu émettre des vœux que sur des circonscriptions voire sur des zones encore plus étendues

 

À l’annonce de cette régression, dans plusieurs départements et académies, le SNUDI-FO et la FNEC FP-FO ont sollicité les inspecteurs d’académie et les recteurs pour que les PsyEN EDA puissent à nouveau postuler sur des postes précis rattachés à une école.

 

Le 30 mai, le SNUDI-FO a formulé la même demande au ministre de l’Éducation nationale.

 

Le SNUDI-FO expliquait notamment : « Cette évolution n’est pas acceptable pour nos collègues : en effet, dans certaines circonscriptions, les différents secteurs sur lesquels les PsyEN sont suscep- tibles d’être affectés sont très étendus.En demandant une circonscription, et non plus un poste pré- cis, un PsyEN peut ainsi se retrouver à des distances très importantes de son domicile, parfois des dizaines de kilomètres.

Par ailleurs, cet état interdit, de fait, aux PsyEN de demander à exercer dans un RASED précis, au côté de maîtres E et de maîtres G avec qui ils souhaitent travailler en particulier.

Cette nouvelle disposition est donc de nature à limiter le droit à mutation des personnels. Beaucoup hésiteront à demander leur mutation en n’ayant aucune garantie sur le secteur dont ils auront la charge.»

 

Le 4 juillet, les services du ministère ont répondu favorablement à la demande du SNUDI-FO :

 

« La circulaire 2014-107 du 18 août 2014 indique que les personnels des réseaux d’aides spécialisées aux élèves en difficulté (RASED), dont les psychologues intervenant dans le 1er degré font partie, doivent être affectés administrativement dans une école de leur périmètre d’intervention. (…)

Pour le mouvement 2019, mes services ont d’ores et déjà demandé la modification de l’application relative au mouvement intra académique afin de faire figurer l’école de rattachement administratif. »

 

Ainsi, lors des mouvements intra-académiques 2019, tous les PsyEN EDA pourront postuler sur des écoles précises. Le SNUDI-FO se félicite de cette réponse positive du ministère et vérifiera son application dans chaque académie.

 

Le SNUDI-FO invite les PsyEN EDA à rejoindre Force Ouvrière, le syndicat libre et indépendant qui agit dans l’intérêt des personnels.