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28 janvier 2018

Mobilisation : non aux réformes du Bac et à Parcours sup

Une large intersyndicale appelle à la mobilisation (grève, manifestations...)

jeudi 1er février 2018

contre la réforme du Baccalauréat et celle de la sélection à l'entrée à l'Université.

Bac-Sup - Appel de la Coordination nationale de l'éducation 01-02-2018.pdf

 

Décryptage...

 

Le 1er février : mobilisation nationale intersyndicale
A l’appel des fédérations FNEC-FP FO, FERC-CGT, FSU, SGL,
Solidaires étudiant-e-s, SUD Education, UNEF, UNL

Appel de la Coordination nationale de l'Education à la mobilisation du 1er février


Les personnels sont appelés à la grève contre ce programme de régression


Pierre Mathiot, responsable de la mission ministérielle sur le lycée et le
baccalauréat, a remis au ministre le 24 janvier son rapport « Un nouveau
baccalauréat pour construire le lycée des possibles ». Que préconise-t-il ?

Toujours plus d’autonomie

C’est le principe qui préside ce rapport. Dans la continuité de la réforme du
collège et du DNB, Pierre Mathiot affirme « Nous ne croyons pas que le
nouveau lycée puisse être construit à partir d’un cadre national détaillé duquel
il serait difficile de s’échapper. » Les Conseils d’administration de chaque
lycée pourraient alors, au nom de la « juste prise en compte des singularités
des territoires et de l’autonomie éclairée des établissements », proposer leurs
propres « Majeures ». Dans ces conditions, le Bac ne peut être que local et
n’a plus rien d’un diplôme national.

Menace sur les disciplines

La scolarité du lycéen se déroulerait autour d’un tronc commun (appelé « unité
générale ») composé de quelques disciplines et enseignements dont le
volume passerait progressivement de 25 heures à 12 heures entre le premier
semestre de la Seconde et la Terminale ; une « unité d’approfondissement et
de complément » avec le choix des majeures, des mineures obligatoires et
une mineure optionnelle ; enfin 2 à 3 heures d’accompagnement. Les
enseignements communs sont censés former un « ensemble de
compétences » et « correspondre aux attendus de l’enseignement
supérieur ». Les mêmes attendus qui, dans le cadre du « plan étudiants »,
visent à instaurer la sélection à l’entrée de l’université.
D’un semestre à l’autre, d’une année sur l’autre, le lycéen pourrait changer
ses majeures, ses mineures… Et si l’établissement n’est pas en capacité de
proposer toutes les combinaisons, Pierre Mathiot a la solution : « dès lors que
les lycées pourront définir une partie de leur offre de formation du cycle
terminal, il nous paraît opportun de suggérer que cela puisse être organisé en
réseau d’établissements. » Cela programme la fin de la carte scolaire et la
multiplication des compléments de service et des fermetures de postes en
fonction de l’attractivité de tel ou tel lycée à tel ou tel moment.

Menace sur les postes, concurrence accrue entre les personnels

Aucun horaire disciplinaire n’est plus garanti, ce qui menace des milliers de
postes et le risque de voir se multiplier les compléments de service au gré des
choix locaux : « le lycée, selon les modalités et l’ambition de son pilotage
interne, peut devenir encore plus autonome, notamment dans l’utilisation de 
sa dotation horaire globale ». A la rentrée 2018, ce sont déjà 2600 postes aux concours qui
sont supprimés. Les premières estimations évaluent à 25 000 le nombre de postes que cette
réforme pourrait supprimer. Ce serait la contribution de l’Education nationale à l’objectif
gouvernemental de supprimer 120.000 de postes de fonctionnaires sur le quinquennat.

Un statut des enseignants à géométrie variable !

Pour les rendre compatibles avec l’organisation du lycée par semestres, le rapport n’exclut
pas « que la variation possible des heures de services soit encadrées et modérées (exemples
: de 16 à 20 heures pour un certifié, de 13 à 17 heures pour un agrégé) » (p.29). Des
obligations réglementaires flexibles pour des enseignants flexibles, au gré des besoins
locaux ! Le rapport persiste et signe : ne pas toucher au statut conduirait à « amoindrir la
liberté de choix des élèves. » (p29). L’obstacle à l’instruction, ce serait le statut des
enseignants !
Le rapport Mathiot poursuit, sans les citer, les orientations de la loi Peillon de 2013 et son
continuum allant du lycée à l’enseignement supérieur. Ainsi, Pierre Mathiot propose que les
professeurs de lycée enseignent à l’université pour « établir des passerelles solides entre les
deux mondes ». Mutualiser les ressources humaines du secondaire et du supérieur !
Alors que les COP et ex-DCIO ont été contraints de fusionner dans un corps unique de
Psychologues de l’Education nationale (soi-disant valorisant), que les fermetures de CIO se
poursuivent, le rapport défend l’idée d’une certification pour les professeurs (PP ou non) qui
suivraient l’orientation des élèves. Il s’agit ni plus ni moins que du transfert complet des
missions des personnels d’orientation aux professeurs.

Le Baccalauréat, diplôme national, premier grade universitaire : la cible à abattre

Le rapport accuse le Baccalauréat sous sa forme actuelle de tous les maux : « monstre
organisationnel », « complexe », « lourd », « chronophage ». La solution ? Des épreuves
ponctuelles en première et terminale comptant pour 40%. Le conseil pédagogique (que le
rapport recommande d’ouvrir aux parents, aux élèves élus, aux partenaires extérieurs...)
endosserait alors le rôle d’« instance d’arbitrage ». Quant au « Grand oral » sur des sujets
pluridisciplinaires définis localement : 15% ! C’est la même logique que le DNB qui consacre
l’évaluation du socle commun et les choix locaux. 75% des résultats obtenus par les élèves
pourraient être pris en compte dans l’application Parcoursup : c’est bien le baccalauréat
comme diplôme national qui serait remis en cause.

Pour défendre le baccalauréat, nos disciplines, nos postes, notre statut, l’avenir
de nos élèves : tous en grève le 1er février !

L’interfédérale nationale FERC CGT, FNEC FP-FO, FSU, SUD Solidaires, et les
organisations de jeunesse SGL, Solidaires étudiant-e-s, SUD Education, UNEF, UNL
appellent à la mobilisation le 1er février pour l’abandon du « plan étudiants » et le maintien du
baccalauréat comme diplôme national et premier grade universitaire garantissant l’accès de
tous les bacheliers sur tout le territoire aux filières post bac et aux établissements de leur
choix.
Les appels se multiplient dans de nombreux départements et académies pour appeler
l’ensemble des personnels à la grève.
Le SNFOLC appelle les personnels à réunir en heures d’information syndicale, en
assemblées générales pour répondre à l’appel de l’interfédérale décider la grève le 1er février.

La FNEC FP-FO a déposé un préavis de grève : elle sera reçue par le ministre le 1er
février.

Le soir même, l’interfédérale nationale se réunira pour décider des suites de la
mobilisation pour gagner.

(lire ce communiqué SNFOLC en pdf)

contact Académie de Caen : fnec.caen@gmail.com

contact national : snfolc.national@fo-fnecfp.fr - 01.56. 93. 22. 44 - www.fo-snfolc.fr

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